(Failling Forward)
Mise en situation
Quel type de personne êtes vous? Vous êtes de ceux qui foncent malgré les difficultées? De ceux qui cèdent dès la première embûche? Avez-vous déjà vécu des échecs? Quels sont-ils? Comment avez-vous réussit à vous en sortir? Quelle a été votre réaction face à des moments ou tout semblait sans issues?
Quand j’étais au secondaire, j’étais très timide et vivait un stress intense juste à savoir que l’enseignant allait me poser une question. Je devenais les joues rouges, j’avais chaud, j’avais peur de donner une mauvaise réponse, d’avoir l’air ignorante, ça touchait mon ego car je ne voulais pas paraître faible.
J’ai vécu beaucoup d’échecs durant toutes mes études. Je n’ai jamais laissé tombé. J’ai toujours travaillé deux fois plus que ceux que je connais. J’ai fait des sacrifices car c’est de cette façon que mes parents m’ont éduqués. Dès ma jeunesse, j’ai appris que travailler fort et persévérer allait être payant plus tard. Travailler fort, persévérer, garder la tête haute et accepter mes faiblesses.
Qu’est-ce que ça m’a apporté? Beaucoup d’expérience car chaque échec, chaque épreuve, chaque événement marquant m’a permis de grandir, d’évoluer, d’apprendre, de guérir, d’apprendre à guérir, d’apprendre à faire face aux peurs, d’apprendre à mieux me connaître, d’apprendre que d’affronter les difficultés, de persévérer et de faire des sacrifices apportent, sur le long terme des choses dont je n’aurais su prévoir la récompense.
Exemples concrets
La peur du jugement – Exposition – Persévérance
Quand j’étais au secondaire, j’avais toujours mal au coeur et me sentais très malade avant chaque examen, chaque exposé oral, chaque jour de test. Il m’est arrivé souvent de même en vomir et supplier ma mère de me garder à la maison. Merci maman de m’avoir dit de donner mon meilleur, de me rassurer parce que j’avais étudié et de m’envoyer malgré tout à l’école. De ces actions, j’ai travaillé fort, j’ai fait mes examens. Parfois, j’ai eu d’excellentes notes, parfois, j’ai échoué.
Ce qui est important est que lorsque je suis allée au Cégep, je me suis retrouvée trésorière et même Présidente de concentration par la suite. J’ai eu beaucoup de facilité à faire des présentation orales et cela m’a permis de développer mes compétences, de m’ouvrir à d’autres possibilités. Cela m’a amené à donner de mon temps dans des organismes communautaires, de participer à la remise de méritas sportifs. Être devant les gens est devenu de plus en plus facile, c’est devenu un moyen de moi aussi transmettre mes connaissances, expériences, mon écoute et dévouement envers les autres. Suite à 10 années de bénévolat, j’ai reçu le prix de la lieutenant gouverneure du Québec pour mon implication sociale et communautaire. Je ne l’ai pas fait pour cela, et je n’aurais su prévoir cet honneur. J’ai été surprise mais très fière. Si vous aviez vu mes parents, ils étaient si heureux.
L’échec physique – Acceptation
Quand j’étais au primaire, j’étais vraiment mauvaise en gymnastique. De carrure plus forte et plus grande que les autres, je me retrouvais toujours incapable de faire les mouvements demandés. Par contre, les courses de courte distance, les levées lourdes, ça j’étais même plus forte que les gars! J’allais avec ma famille au lot à bois et aidait en transportant et cordant les bûches de bois, parfois très lourdes pour une jeune fille. Je suis devenue forte sur cet aspect.
Physiquement, au niveau de la gymnastique, j’ai réussi à faire un pull-up dans ma vie. Je voulais en faire donc j’ai pratiqué durant des mois à tous les matin avec une barre installée dans un cadre de porte chez moi. J’en ai eu un. Juste un. J’ai mis fin à la pratique, découragée car je n’arrivais pas à en faire plus. J’ai refait des essai à plusieurs reprises mais jamais assez pour avoir de bons résultats. Ma persévérance n’était pas là. Pourquoi, je n’avais pas de but, pas de raison……Sur ce sujet, je cherche encore. Ce que je retiens est que nous commençons tous par un. Un à la fois.
La peur des hauteurs – Confrontation
J’ai peur des hauteurs.
J’ai eu très peur quand j’étais jeune car je voulais plus haut et plus vite en me balançant sur la balançoire et j’ai failli faire le tour de celle-ci…..
Dans un cours d’éducation physique, j’ai monté à une corde jusqu’au plafond et me suis blessée lors de la descente…j’ai eu les mains en sang et mal durant une semaine…
J’ai fait de l’escalade extérieure étant adolescente et je suis restée prise une heure à trembler comme une feuille face au vide avant de me décider à redescendre….
Je suis allée à la ronde avec des amis dans les années 2000. J’ai eu la peur de ma vie quand la sécurité du chariot du Monstre s’est détachée…..
La première fois que j’ai pris l’avion, j’étais seule et j’allais au Japon en plus!!! J’ai, à plusieurs reprises, pensé descendre tellement ma peur était grande….
J’ai sauté en parachute avec des membres de CapOp il y a quelques années….
J’ai fait du Arbre-en-Arbre il y a deux ans avec mon conjoint…
J’ai fait du hiking l’année dernière au Japon ainsi que dans une montagne du Québec…
Cela m’a pris des années avant de trouver le courage de monter dans un escabot et faire la tâche nécessaire. Le mois dernier, j’ai peinturé à certaines hauteurs jamais fait par le passé….
Oui, j’ai peur des hauteurs. Mais je me soigne, comme dirait l’autre.
Qu’est-ce qui joint toutes ces expériences? Ne trouvez-vous pas qu’il y a beaucoup de “Failling forward” ? Enlevez le i et vous avez “Falling forward”.
“Falling Forward”
Toutes les expériences que vous vivez sont présentes dans votre vie pour vous aider à grandir. Ce qui fait que vous allez persévérer ou passer à autre chose est la valeur de votre objectif, votre pourquoi.
Dans les trois sujets précédents qui représentent mes expériences, il m’est arrivé de continuer et persévérer pour certaines et me concentrer sur d’autres quand je n’avais pas de “Why” assez fort. Mes succès ont principalement été dans ceux où j’avais des buts profonds comme aider les gens, retrouver mon conjoint suite à une longue distance ou autre.
Par exemple, quand j’ai pris l’avion pour le Japon, j’allais retrouver mon conjoint suite à 7 mois d’absence de sa part pour une mission militaire. Mon but était de le retrouver et en plus de visiter un pays pour lequel j’ai vraiment beaucoup d’intérêt.
Pour les hauteurs, c’est à force de persévérer que j’ai réussi à diminuer ma peur. Je n’aime pas avoir peur, bien que ce soit normal face à ce qui est inconnu (ou une expérience que l’on sait être négative)’. Mais il existe des solutions pour surmonter elle-ci, ce qui permet de profiter de sorties ou partager des activités avec mon conjoint et mes amis. Le désir de vaincre cette peur a été pour joindre mes pairs et partager ces beaux moments.
À chaque fois que j’ai eu l’impression de reculer, en fait, j’avançais. C’est une impression mais je le vois comme si je pesais sur pause. Et quand je recommençais, le pause prenait fin et je continuais mes démarches.
L’échec physique est particulier car nous avons tous des objectifs différents mais qui se ressemblent. Parfois c’est à cause de notre poids que nous n’atteignons pas ce que nous voulons, parfois c’est la nutrition, notre stress, notre manque de sommeil, notre vie trop mouvementée, notre prise de boisson, nos horaires variés, etc. Ce qui est important est de déterminer ce que nous voulons et mettre en place les éléments pour y arriver, utiliser notre environnement afin d’atteindre nos buts.
Déterminer ce qu’est notre pourquoi, et oser prendre le risque! Comme l’a mentionné John C. Maxwell dans son Audiobook qui a inspiré mon texte: “ Nothing in life is worthwhile unless you take risks!